On dirait le sud 🇹🇫

Les trois semaines à Brest passèrent rapidement, tant par l’effervescence des personnes sur place que par notre impatience grandissante à quelques semaines du départ. J’écris donc à posteriori, n’ayant eu bien peu de temps pour écrire ce blog les semaines passées. Reprenons dans l’ordre ! La première semaine fut dédiée à notre formation en informatique et principalement occupée par la rencontre avec les différents responsables informatiques, logistiques et scientifiques de l’Institut polaire. Il y a beaucoup de nouvelles têtes avec lesquels nous échangerons très régulièrement une fois sur base. On commence également à avoir une vraie vue d’ensemble de notre hivernage avec de nombreuses personnes aptes à répondre à nos tout autant nombreuses questions. On apprend la date exacte de notre départ et on peut enfin fixer nos derniers plannings ! C’est aussi la semaine de la réalisation : le départ devient très concret pour nous tous ! On prépare notre propre départ avec des actions très concrètes, nous serons sur la prochaine rotation (l’OP3 2023) et tout l’Institut se prépare à celle-ci. On réalise enfin ce qui est en train de se passer, tout nous semblait encore si loin il y a à peine une dizaine de jours.

Sur le côté des formations théorique, la première semaine nous fait découvrir l’infrastructure informatique des bases, les systèmes les plus importants et surtout l’ensemble des ressources que nous aurons à notre disposition. On fait également le tour des pannes les plus fréquentes, des travaux en cours et prévus. Il faut dire qu’une fois sur place en hivernage, nous sommes la personne plus apte à réparer les pannes informatiques et réseau, et même si nous ne sommes pas tout à fait seuls, nous sommes très autonomes pour remédier aux différents problèmes. On a aussi un peu de travaux pratiques ! On met les mains dans un peu de concret, histoire de prendre la main. Par exemple, on apprend à faire des soudures fibres, des configurations d’hyperviseurs et réseaux. Ce sont des révisions pour certains, des découvertes pour d’autres.

Atelier de soudure fibre, à Kerguelen, ça nous occupera d’OP3 à OP4 pour plusieurs modifications prévues du réseau.

La deuxième semaine est la semaine que tout le monde attendait : chaque année, l’Institut organise une semaine de séminaire pour tous les hivernants des quatre stations antarctiques et subantarctiques. Il s’agit de nombreuses présentations sur des sujets très variés associés à notre hivernage à venir, mais surtout la première rencontre avec une bonne partie de nos co-hivernants, des gens avec qui nous allons passer plus de 13 mois ensemble !

C’est vraiment sympathique de rencontrer tout le monde, de mettre des têtes sur des noms que nous connaissons depuis des mois et d’échanger avec tous les hivernants : l’impatience du départ est partout ! On apprend beaucoup sur les uns et les autres et les parcours très variés qui ont mené à l’IPEV. Il est cocasse de remarquer qu’on a beau partir à la mer, la plupart des hivernants viennent des montagnes !

Après tant de péripéties, la dernière semaine ressemble beaucoup à la première mais elle a paru bien plus calme après le séminaire. On passe une habilitation électrique puis on étudie différents programmes scientifiques sur lesquels nous sommes en support, notamment sur les marégraphes du réseau ROSAME du CNRS et du SHOM. Les formations commencent à être longues et avec les (très) importantes quantités d’informations que nous recevons, nous travaillons surtout à bien prendre nos notes. Les deux semaines suivantes seront à nouveau à Strasbourg toujours consacrées aux différents programmes scientifiques, en particulier à la magnétologie et au support technique des ornithologues de l’IPEV.

Le départ approche vite, dans deux semaines nous décollons pour l’Île de la Réunion pour une dernière formation sur place. Dans le prochain post, je vous parlerai de la fin des formations et du départ !